Le Black Light Theater

En faisant un petit tour dans l’office de tourisme, notre regard est attiré par plusieurs prospectus portant sur le même sujet : Le Black Light Theater, un genre de spectacle typique de Prague où les acteurs sont habillés avec des vêtements de toutes les couleurs et allumés par une lumière noire qui les rend totalement fluorescents. Nous nous décidons à aller voir un de ces spectacles et notre choix se porte sur l’histoire du docteur Frankenstein (pour être franches, c’est surtout parce que c’était le moins cher...). Comme l’histoire de Frankenstein a été quelque peu revisitée à la sauce Black Light, voici un petit résumé pour que vous vous fassiez une idée de ce à quoi nous avons assisté :
L’histoire commence dans un cimetière avec une danse de morts vivants.

Une adaptation de la pièce Frankenstein en jeux de lumières

Un d’eux tombe amoureux de l’infirmière du docteur et ils s’enfuient tous les deux. Ils se retrouvent alors dans le café invisible, un bar où tous les objets prennent vie et après une simple tasse de café, les deux amoureux deviennent invisibles et seuls leurs c½urs restent apparents. Le docteur s’en empare et les range dans un sac. D’un coup, on se retrouve dans un cimetière, Sherlock Holmes sort d’une tombe et reçoit un coup de téléphone du docteur. Après une petite discussion, Sherlock Holmes raccroche et se met à faire un duo de violon avec un loup. Le Docteur Frankenstein arrive avec une tronçonneuse mais fait un faux mouvement et au lieu de l’arbre, coupe le bras de Sherlock Holmes qui retourne dormir dans sa tombe. Frankenstein prend le bras et s’en sert de gratte dos. A ce moment là, arrive une sorte de chauve souris géante et un lapin gogo dancer. Dans une danse très étrange, ils déplient un long papier sur lequel sont inscrits des groupes sanguins : AB, 0+... puis les inscriptions changent et le mot TRANSILVANIA apparaît. Sauf qu’à ce moment là, un scaphandrier arrive entouré de dizaines de poissons et de méduses qui semblent réellement nager. Frankenstein arrive alors sur un bateau géant fait de tissu et survole tout le public en embarquant dans sa course le scaphandrier qui s’était accroché. Encore une fois, le décor change et nous nous retrouvons dans une gare. Le docteur prend le train et s’arrête tout d’abord à Paris où il rencontre un peintre fou qui dessine une Tour Eiffel en mousse qui prend vie. Il remonte dans le train, jette une femme par la fenêtre et fait une halte au Tyrol. Une femme est en train de traire une vache géante alors qu’une horde de tyroliens sautillent dans les airs. De retour dans le train, Frankenstein rencontre une femme qui émet des bruits de chauve souris à qui il offre des pastilles. Un pickpocket arrive et le docteur le jette par la fenêtre. Ensuite, il se soulage dans un des wagons du train mais au lieu de  la chasse d’eau, tire la sirène d’urgence du train. Le train stoppe net et nous voilà arrivés en Transylvanie. Une bande de pseudo Gypsies Péruviens débarquent alors et entament un combat de danse avec l’ami du lapin gogo dancer qui les chasse à coup de danse. C’est alors qu’arrive un carrosse sur lequel monte Frankenstein, embarquant par la même occasion un poulet mort... Poursuivi par une horde de hyènes, il se résigne à leur abandonner le poulet. Le carrosse arrive ensuite au château du comte Dracula où les attend une strip-teaseuse dansant avec un rasta vêtu d’un bermuda et d’un haut de forme jaune. Entre alors Dracula qui se met à jouer de l’orgue et enrobe toute l’assemblée avec sa cape rouge sang...
Sans savoir pourquoi ni comment, nous nous retrouvons alors dans une salle d’opération où le docteur est en train de créer sa « bête ». E.T., le célèbre extra terrestre, frappe alors à la porte : l’infirmière, sans aucun scrupule le tue et se sert de son doigt pour faire des électrochocs à la créature, puis décide de se shooter à l’aide de la bouteille à oxygène. Des fleurs géantes se mettent à apparaître et Frankenstein trouve apparemment très judicieux de s’en servir de batte pour faire envoler la pauvre infirmière qui ne cesse de chanter et de danser... D’un coup, la bête se réveille : c’est un bébé géant avec un poulet dans sa couche !
Tout le monde se met à danser tous ensemble... et c’est la fin !
Qui a dit que les tchèques n’étaient pas drôles ?!

République Tchèque/Slovaquie, la guerre du trait d’union ?

Nous rencontrons de nombreux slovaques à Prague, la plupart du temps venus rendre visite à des amis tchèques.  Leur langue est différente mais tellement similaire que chacun parle dans sa langue mais comprend pourtant l’autre. En fait, malgré la séparation des deux pays, les deux populations semblent encore très liées. Nous abordons le sujet avec une jeune slovaque, qui nous explique qu’en réalité, les deux peuples, très liés l’un à l’autre, ne souhaitaient pas vraiment la séparation...de nombreuses familles et amis se retrouvent ainsi dans deux différents pays, conservant toujours les mêmes liens qu’auparavant, ce qui explique les liens étroits qui existent entre les deux populations. Malgré tout, la séparation est vue comme une bonne chose, nous explique-t-elle. En effet, avant les Slovaques étaient plus pauvres que les Tchèques, ce qui créait des tensions internes. Désormais, chacun essaie de s’en sortir de son côté, en gérant sa propre économie, ce qui donne de meilleures perspectives à la population slovaque...

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