Une ruelle de Bobo

La rivière Houet, rivière aux poissons sacrés

Départ à Bobo

Juste le temps pour nous de nous octroyer une petite nuit très peu réparatrice (4h de sommeil sur des nattes à 4 dans 5m²...), et nous voilà reparties direction Bobo Dioulasso. Ce voyage nous permet de découvrir une autre facette amusante des trajets en bus : nous avions déjà remarqué qu’à chacun des nombreux arrêts du bus, des dizaines de vendeurs s’affairent et élèvent au dessus de leur tête fruits, biscuits et boissons en tout genre, mais nous n’avions jamais fait l’expérience d’acheter quelque chose. Nous y prenons finalement goût et devenons rapidement des expertes dans l’art d’acheter du haut d’un bus. Arrivées à Bobo, nous nous frayons tout d’abord un chemin entre les taximen et découvrons des dizaines d’enfants mendiants aux abords de la gare – Camille nous expliquera plus tard que c’est parce qu’à Bobo, tout est rassemblé plus au moins au même endroit, ce qui explique que nous ayons l’impression qu’il y en ai plus qu’à Ouaga. Nous rejoignons ensuite  Maurice et Camille qui nous conduisent dans notre demeure pour les 3 jours à venir, une villa dans un très joli quartier résidentiel avec bien entendu, électricité, eau courante et toilettes ! Un petit contraste avec la nuit de la veille chez  Manu dans le ghetto.  Maurice est burkinabé mais a fait ses études en France. Maintenant il est salarié français (ce qui explique la taille de sa maison), éducateur pour des jeunes en difficultés à qui il fait faire des séjours de rupture (séjour d’environ 6 mois dans un pays étranger pour apprendre à se débrouiller). Camille et lui se connaissent de l’université et elle est venue lui rendre visite pour les vacances.

Visite de Bobo

Le lendemain matin, nous décidons de passer la journée à visiter Bobo.  Camille nous donne le numéro d’Amadou, un Bobolais avec lequel elle a sympathisé sur le marché et qui lui a fait visiter la ville. Elle l’appelle pour lui demander s’il peut s’occuper de nous... c’est sans problème ! Nous voilà donc parties à la découverte du vieux quartier : la mosquée, les caïmans et les poissons sacrés (nous avons eu la chance de voir un caïman, ce qui est pourtant rare, même pour les habitants du quartier), le quartier des forgerons, le quartier des Dioula... le tout agrémenté des commentaires et anecdotes d’Amadou et de son grand frère Daouda, tous deux originaires du vieux quartier. Nous passons une très bonne journée en leur compagnie avant de rejoindre Maurice, qui a organisé un apéritif chez lui avec ses amis expatriés vivant à Bobo. Nous passons une soirée très intéressante, à discuter des projets et voyages de chacun. Nous faisons notamment la connaissance de Daphné et Berni, deux français qui ont débarqué en Afrique il y a de cela une dizaine d’années. Ils venaient  de créer Cinomade, leur association de production cinématographique. Ils n’étaient alors que deux... maintenant ils sont une trentaine de personnes à travailler pour produire des films de sensibilisation à destination de toute l’Afrique de l’Ouest. Nous prolongeons ainsi les discussions assez tard dans la nuit avant de rejoindre finalement nos lits, tandis que les plus vaillants poursuivent la soirée en boite de nuit.

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