Visite de Banfora

Nous partons direction Banfora, 5 dans la voiture, et 3 poulets vivants dans le coffre en guise de pique-nique pour le midi. Nous passons encore une fois un voyage fort agréable en voiture, entre les secousses de la route et celles des poulets dans le coffre qui ont apparemment décidé de se rebeller et de se servir de leur tête comme bélier contre la banquette arrière ! Arrivés à Banfora, nous allons visiter le marché, le temps pour le cuisinier de nous préparer les poulets. Un peu plus tard que prévu (un problème avec les poulets monsieur le cuisinier ?), nous prenons la direction des cascades. Nous découvrons alors à quel point la région est différente de l’Oudalan et du Sahel : des champs de canne à sucre à perte de vue, des plans d’eau entourés de zones ombragées...cette partie du pays semble en effet beaucoup plus accueillante. Nous déposons la voiture et une courte marche nous permet de rejoindre le haut des cascades qui nous offre un point de vue magnifique sur les alentours. Et puis, pour la première fois, nous faisons ce dont nous rêvons depuis notre arrivée : nous baigner ! Pendant que nous savourons ce moment de bonheur, Syriac (un ami de Maurice qui nous accompagne) ne cesse de maugréer contre le cuisinier qui, selon toute vraisemblance, a décidé de se garder notre troisième poulet.
En fin de journée, Maurice nous dépose au campement « chez Solo », à Tengrela, tandis que les autres reprennent la route de Bobo.

Les hippopotames

Nous nous levons aux aurores pour nous rendre au bord du lac de Tengrela, à 20 minutes du campement. En effet, le lac est un véritable repère à hippopotame, et les guides proposent aux touristes un tour en pirogue pour les approcher. Si on veut les voir et assister à l’éveil de la savane, il faut s’y rendre au petit matin. Nous avons prévenu les amis de Solo que nous souhaitions faire un tour de pirogue sur le lac, Solo étant en plein concert (il s’agit du gérant du campement, mais il est aussi guide et musicien). Mais le message n’est apparemment pas arrivé jusqu’à lui. Arrivées au bord du lac, aucune pirogue ne semble nous attendre...nous décidons donc d’emprunter le chemin qui longe le lac, espérant le rencontrer en chemin. 30 minutes plus tard, toujours personne en vue. Je me décide donc à demander à un paysan qui cultive son potager où se trouvent ces fameux hippopotames : juste en face me montre-t-il.
« Mais c’est loin, vous savez ! »
Décidément, tout le monde cherche toujours à nous décourager ! On n’est quand même pas venues ici pour ne rien voir ! Et puis, en fin de compte, ça n‘a pas l’air si loin que ça ! Enfin, si on oublie que tout autour du lac il y a des marécages...C’est donc après de longues heures de marche sans eau et en plein soleil, après avoir pataugé au milieu des marécages, après s‘être perdues, après avoir retrouvé notre chemin grâce à un jeune homme qui finalement nous réclame de l’argent pour nous avoir aidé...que nous atteignons enfin LE LIEU où l’on peut voir ces fameux hippopotames...ou plutôt leurs oreilles...enfin, un bout de leur oreille qui dépasse de l’eau....Bref, un véritable succès ! Epuisées, nous retournons au campement, un peu plus tard que prévu, où Solo nous attend  (cette fois-ci) pour nous emmener en voiture jusqu’à Banfora où nous prendrons le bus pour Bobo.

Jours suivants