La nourriture indienne

La nourriture indienne diffère suivant les différentes régions de l’Inde : au Nord comme à Delhi, beaucoup de choses frites, frites et re-frites comme des samousas et autres beignets de légume en tout genre. En véritables têtes de mules et n’écoutant pas les conseils pourtant judicieux de Dhruve (« Je serais vous je mangerais pas ça, vous allez tomber malade »), nous devenons vite adeptes de toutes ces fritures que l’on trouve à un prix dérisoire aux quatre coins des rues. Hélas, Dhruve avait raison et nous tombons vite malade (Epices + friture dans une vieille huile réutilisée des dizaines de fois…) avant d’avoir une totale aversion pour ces petites choses. Rien que les odeurs dans les rues me donnaient envie de vomir… Heureusement pour nous, notre dégoût de la friture correspond à peu près à notre départ pour le sud : ici c’est plutôt idli (petits pains cuits à la vapeur) et poissons grillés.

 A part ça, dans à peu près toute l’Inde on peut trouver beaucoup de sauces, principalement à base de légumes (lentilles, épinards…) ou de Paneer (fromage indien) pour les plats végétariens, ou de poulet, mouton, porc, pour les amateurs de viandes, le tout bien sur baigné dans un flot d’épices (Curry, Masala… avec pour vecteur commun le piment). Les sauces sont habituellement accompagnées de riz ou de pains de toute sortes : Chappatis, Naans, Rotis…

Les musts

Le plat le plus épicé que nous ayons mangé : à Pondichéry, dans un petit restaurant sans prétention, nous nous jetons sur un plat de b½uf, des lustres que nous n’ avions pas eu l’occasion d’en manger (les vaches étant sacrées dans la religion hindoue, il est difficile d’en trouver sur la carte des restaurants). Cinq minutes plus tard, nous étions toutes les deux en pleurs dans le restaurant, le souffle coupé... et l’après-midi gâchée !
Le régime : accueillies dans la famille Rengame à Pondichéry quelques jours après le malheureux incident des épices, mon estomac ne s’étant toujours pas remis, Rouvilla me concocte un régime draconien spécialement adapté à mon cas : pain et thé au citron comme seule nourriture autorisée toute la journée ! Radical, le lendemain tout était rentré dans l’ordre.
L’imposture : Nos derniers jours en Inde arrivant, nous nous rendons compte que nous n’avons même pas goûté de Cheese Naan. Nous réparons donc notre erreur, bien conscientes que nous ne pouvons pas quitter l’Inde sans y goûter, nous nous résignons à en commander, même si le prix nous fait un peu traîner les pieds. Quand le serveur nous apporte nos « cheese naan », nous tombons des nues : deux vulgaires rôtis saupoudrés de fromage râpé !

Les bonnes découvertes

Sapotas : petit fruit rond qui d’extérieur ressemble étrangement à une patate, mais qui, à l’intérieur renferme une chair douce et sucrée... recommandé par Rouvilla pour mon régime « après épice », c’est rapidement devenu mon fruit préféré !
Lassi : boisson au yaourt battu : il peut être nature, sucré ou aromatisé aux fruits.
Lait de coco : à tous les coins de rues dans le sud de l’Inde, il est possible de déguster une noix de coco fraîche pour une dizaine de roupies : le vendeur la tranche tout d’abord pour que nous puissions boire le jus à la paille, puis, il racle l’intérieur et nous dégustons la chair. Très bon pour les problèmes d’estomac parait-il...
Jus de canne : également présentes sur tous les bords de rues, des petites machines motorisées ou à main permettent de presser des branches de cannes à sucre pour en extraire le jus. Parfois accompagnée de jus de citron, d’un peu de sel, de glace, ou tout simplement nature, c’est (avec le Chaï bien sur), notre boisson de prédilection !


Tchalo !

Difficile de laisser derrière nous un pays comme l’Inde...pour le comprendre, il faudrait certainement rester des mois, voire des années...et encore, peut-on vraiment le comprendre ? Nous avons malgré tout appris beaucoup de choses et, nous semble-t-il, appris beaucoup sur la vie des femmes en Inde. Beaucoup de destins nous ont touchées profondément, nous les avons écoutés le ventre serré, les larmes aux yeux. Mais tant de choses également ont pu nous émerveiller ! C’est là tout le contraste de l’Inde auquel personne ne peut échapper, un pays où l’on peut passer en quelques secondes de la joie à l’énervement puis à la tristesse ou encore à l’enchantement avant de déboucher sur un fou rire. Un pays où l’on veut rester alors qu’on arrive à bout de nerfs à force d’arnaques et de personnes qui abusent de notre confiance. Un pays qu’on aime alors que tant de choses nous révoltent... Une chose est sûre : ce mois et demi passé en Inde restera à jamais gravé dans notre mémoire et dans notre coeur !

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