Départ pour Ouaga

La journée débute sur une bonne petite surprise dont nous nous serions bien passées : inondation totale de la salle de bain. Le sol est recouvert de 2cm d’eau et elle est en train d’atteindre inévitablement la chambre où Maurice est en train de dormir. Branle-bas de combat ! Tout ce qui nous passe sous la main est transformé en serpillière mais il y a toujours de plus en plus d’eau et nous devons partir dans 5minutes si nous voulons être sûres d’avoir notre bus. Encore quelques efforts et la salle de bain est presque comme neuve. De justesse nous attrapons notre bus, direction Ouga.

Le marché de Dapoya

Juste en face de chez Mary se trouve le grand marché permanent du quartier Dapoya. Ayant été initiées dès notre arrivée par Mary aux plaisirs du marché, nous ne manquions pas d’y faire nos emplettes quotidiennes : pain, fruits, légumes... On ne peut pas cacher que nos premiers pas sur le marché ont eu tout d’un véritable périple :
- Hey ! Nassara ! C'est comment ? Viens voir mon stand !
Et nous voilà trimbalées d’étales en étales, tirées par la main par chacun des vendeurs, des stands de chaussures aux stands de casseroles, alors que nous voulions seulement acheter du pain pour le petit déjeuner... Mais après quelques temps, nous devenons vite de grandes habituées, réussissant à contourner les vendeurs un peu trop envahissants, nous avons nos vendeurs favoris qui s’inquiètent lorsqu’on les délaisse, par exemple lors de nos séjours à Gorom et Bobo : « ça fait deux jours ! » (« ça fait un bout de temps qu’on ne  s’est pas vu ! »). De même nous apprenons vite à ne plus nous formaliser des bizarreries des lois régissant le marché et nous arrivons à trouver normal qu’un vendeur de chaussure nous vende une pastèque...

Dernière semaine

Notre dernière semaine au Burkina fut articulée autour des dernières mises au point avec les associations avant notre départ. Nous assistons tout d’abord à une formation à la fabrication du beurre de karité donnée par l’ADAF dont la trésorière, Asseytou Ouedraogo nous révèle tous les secrets (VOIR PHOTOREPORTAGE). C’est également l’occasion pour elle de nous proposer une mission pour notre retour en France : trouver des clients qui seraient intéressés pour omporter leur produits, ainsi que les fonds nécessaires à l’obtention d’un local pour l’association (les formations se déroulent actuellement dans la cour d’une des membres). Nous réussissons également à trouver enfin une date pour donner des formations Photoshop : le seul petit problème est qu’en arrivant pour donner le cours, nous apprenons qu’en fait personne ne possède le logiciel ; alors que la moitié du temps de cours est déjà passée, nous parvenons à installer le logiciel sur un des postes et la formation se transforme en cours théorique de 2 heures.

Ali me fait la promesse que le lendemain, le logiciel serait installé sur tous les postes. Chose promise, chose due, le lendemain nous pouvons enfin faire faire à nos « élèves » les exercices que nous avions prévu. Comme notre départ est imminent, les prochains cours se feront par correspondance par des tutoriaux que nous échangerons avec eux par mail. La mission qui nous à été donnée par le RENAF NTIC est la recherche d’associations partenaires qui pourraient leur fournir du matériel informatique. Avant de partir nous avons également été inscrite à une liste de diffusion, TIC GENRE, qui aborde des sujets tels le SIDA, l’excision, les mariages forcés...
Avec l’association Tin Hinan, nous avons encore beaucoup de travail concernant le site Internet et c’est avec Mr Sow que nous voyons les derniers points. Nous réaliserons également pour eux un calendrier ainsi que la recherche de clients pour le groupement de femmes de Tasmakat qui est une association d’artisanat traditionnel.
Durant cette semaine, nous réalisons également le portrait de Mary, chez qui nous logions. Une touchante interview de cette femme qui a réussi à garder de l’espoir alors que la vie lui a très souvent joué de mauvais tours. Elle est désormais devenu artiste peintre et s’inspire de la souffrance quotidienne, physique et morale, de la femme Africaine.

Une femme de l'ADAF en train de produire du beurre de karité

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